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PUBLIE LE 15 JANVIER, LE BAROMETRE ALLIANZ 2025 : UN CLASSEMENT DES RISQUES PAR LES ENTREPRISES. UNE BOUSSOLE AU CŒUR DE L’ACTUALITE. A CONSULTER.   

Comme les années précédentes, j’ai reçu le 15 janvier l’édition 2025 du baromètre Allianz 2025. Mon premier contenu de l’année sera un point sur le classement des risques par les entreprises.

Le baromètre des risques d’Allianz 2025 est une boussole pour les professionnels de la gestion des risques et pour les étudiants. Au cœur de l’actualité 🎯

3778 répondants experts en gestion des risques / 106 pays et territoires / classements Monde et France / par secteur d’activités

Quelques points saillants :

LES ATTENDUS

👍 Les Incidents Cyber (attaques par ransomware, violations de données, perturbations informatiques) et les Interruptions d’activité en tête en France et dans le monde🏆 Respectivement à la 1er et 2ème place, comme en 2024.

👍 Les Catastrophes Naturelles continuent leur hausse. En 3ème place en France et dans le monde

👍 Les Changements Climatiques, étroitement liés aux Catastrophes Naturelles, grimpent de la 7ème à la 5ème place 

👍 Les Risques Environnementaux (ex : pollution, enjeux liés à la biodiversité, pénurie) font leur entrée dans le Top Ten, en 10ème place

👍 Les Risques Politiques et la Violence toujours en hausse en France. De la 6ème à la 4ème place. 🎁

LA DECEPTION

👍 Le Risque Ethique sur sa dimension Gouvernance n’apparaît toujours pas dans le baromètre !

  • Pour une découverte plus approfondie du classement :

🎯 Un lien vers le baromètre 2025 : Baromètre Allianz 2025

🎯 Un lien vers le baromètre 2024 : Baromètre Allianz 2024

🎯 Un lien vers mon blog pour relire le Baromètre Allianz 2023 et le Baromètre Allianz 2022 

🎯 Le communiqué de presse d’Allianz, ci-dessous :

Communiqué de presse : Baromètre des risques d’Allianz 2025 : incidents cyber en tête, changement climatique à son plus niveau

  • Les cyberattaques, notamment les violations de données, sont les risques plus préoccupants pour les grandes, moyennes et petites entreprises en 2025 (38 % des réponses).
  • L’interruption d’activité reste à la 2e place (31 %). Les catastrophes naturelles s’inscrivent à la 3e, tandis que le changement climatique, qui leur est étroitement lié, réalise la plus forte hausse par rapport à 2024, passant de la 7e à la 5e place.
  • Les troubles géopolitiques, l’impact des changements de gouvernements et de réglementations, ainsi que la crainte de guerres commerciales, demeurent aussi parmi les principales préoccupations des entreprises.
  • En France, les risques politiques et la violence grimpent à la 4e place, encore jamais atteinte. L’évolution du marché (8e), l’insolvabilité (9e) et les risques environnementaux (10e) font leur entrée dans le classement.
  • Le baromètre des risques Allianz explore également les risques de 24 secteurs clés. Les Incidents cyber sont le risque n°1 pour 8 industries (aviation, technologie, télécoms, chimie, divertissement, services financiers, médias et services professionnels). Les Interruptions d’activité sont classées comme principal risque par 10 secteurs (transport & logistique, biens de consommation, alimentaire & boissons, hôtellerie/loisirs & tourisme, automobile, pétrole & gaz, énergies & réseaux publics, énergies renouvelables et industries lourdes). Les catastrophes naturelles sont en tête des classements de la construction et du transport maritime.

Paris, le 15 janvier 2025. Les incidents cyber, comme les violations de données ou les attaques par ransomware, et les perturbations informatiques, telles que la panne CrowdStrike, sont les risques les plus préoccupants pour les entreprises dans le monde en 2025, selon le Baromètre des risques d’Allianz. L’interruption d’activité, préoccupation majeure, une nouvelle fois, pour les entreprises de toutes tailles, se classe à la 2e place. Les catastrophes naturelles, qui ont encore marqué l’année, demeurent en 3e position. Enfin, l’évolution de la législation et de la réglementation se situe au 4e rang, en raison de l’impact des nombreuses élections dans le monde, de la hausse des tensions géopolitiques et du risque de guerres commerciales. Le risque qui réalise la plus forte hausse annuelle dans le Baromètre des risques d’Allianz, basé sur les réponses de plus de 3 700 professionnels de la gestion des risques de plus de 100 pays, est le changement climatique, qui passe de la 7e à la 5e place, atteignant ainsi son plus haut niveau en 14 ans d’enquête.

Toutes les entreprises, grandes, moyennes et petites, considèrent les incidents cyber comme le risque nº 1. Il existe néanmoins des différences notables dans le reste du classement. Les petites entreprises sont davantage préoccupées par les risques localisés et immédiats, tels que la conformité réglementaire, les évolutions macroéconomiques et les pénuries de main-d’œuvre. Toutefois, certains risques qui préoccupaient déjà les grandes entreprises commencent manifestement à inquiéter aussi les PME. C’est le cas, notamment, du changement climatique, ainsi que des risques politiques et de la violence, qui grimpent dans le classement.

Selon Vanessa Maxwell, Chief Underwriting Officer d’Allianz Commercial, « 2024 a été une année sans précédent en termes de gestion des risques. Les résultats annuels du Baromètre des risques d’Allianz reflètent l’incertitude à laquelle de nombreuses entreprises dans le monde sont aujourd’hui confrontées. Ils montrent, en particulier, l’interdépendance des principaux risques. Le changement climatique, les technologies émergentes, la réglementation et les risques géopolitiques sont de plus en plus liés, ce qui crée un enchaînement complexe de causes à effets. Les entreprises doivent adopter une approche globale de la gestion des risques et s’efforcer constamment d’améliorer leur résilience afin de faire face à ces risques qui évoluent rapidement ».

10 principaux risques en France

En France, les 3 principaux risques sont les mêmes qu’au niveau mondial : les Incidents cyber suivis des Interruptions d’activité et des Catastrophes naturelles. Les entreprises françaises considèrent aussi les Risques politiques comme très préoccupants puisqu’ils progressent à la 4ème position (6ème rang en 2024). Elles sont également de plus en plus soucieuses des Évolutions de marché, de l’Insolvabilité et des Risques environnements qui font leur entrée dans le Top 10.

ClassementPourcentageClassement 2024Tendance
1Incidents cyber (ex : cyber crimesinterruptions de service et réseau IT, logiciels malveillants/ransomware, violation de données, amendes et sanctions)44%1 (44%)
2Interruptions d’activités (y compris les perturbations de la chaîne logistique)31%2 (40%)
2Catastrophes naturelles (ex : tempête, inondation, tremblement de terre, feu de forêt, événements climatiques extrêmes)31%5 (22%)
4Risques politiques (ex : instabilité politique, guerre, terrorisme, coup d’état, conflits sociaux, grèves, émeutes, pillages)27%6 (21%)
5Incendie, explosion22%3 (25%)
6Changement climatique (ex : risques physiques, opérationnels et financiers résultant du réchauffement climatique)18%4 (23%)
7Évolutions législatives et réglementaires (ex : nouvelles directives, protectionnisme, les exigences RSE et en matière de durabilité)16%7 (16%)
8Évolutions de marché (ex : concurrence accrue/nouveaux entrants, fusions/acquisitions, stagnation ou fluctuation de marchés)12%NOUVEAU
9Insolvabilité11%NOUVEAU
10Risques environnementaux (ex : pollution, enjeux liés à la biodiversité, pénurie)10%NOUVEAU

Des risques cyber toujours en hausse avec le développement rapide de la technologie

Pour la quatrième année consécutive, les incidents cyber (38 % des réponses) arrivent en tête du classement mondial, mais avec une marge plus élevée que jamais (7 points de pourcentage). Ils constituent le risque nº 1 dans 20 pays, dont l’Afrique du Sud, l’Allemagne, l’Argentine, la France, l’Inde, le Royaume-Uni et les Etats-Unis. Les violations de données sont le risque cyber le plus redouté par les entreprises, pour plus de 60 % des répondants. Elles sont suivies des attaques contre les infrastructures essentielles et les biens physiques (57 %).

Les incidents cyber sont désormais classés au 1er rang par les personnes exerçant dans l’aviation, la chimie et le divertissement. Ils sont aussi considérés comme le risque le plus préoccupant dans les secteurs des services financiers, des médias, des services professionnels, notamment juridiques, des technologies et des télécommunications.

« Pour de nombreuses entreprises, le risque cyber, favorisé par le développement rapide de l’intelligence artificielle (IA), dépasse de loin tous les autres. Il devrait rester un risque majeur à l’avenir, compte tenu de la dépendance croissante à la technologie. À l’été 2024, la panne CrowdStrike a montré, une fois de plus, la nécessité de systèmes informatiques sécurisés et indépendants, » fait remarquer Rishi Baviskar, directeur mondial du conseil en risques cyber chez Allianz Commercial.

L’interruption d’activité, étroitement liée à d’autres risques

L’interruption d’activité se classe en 1re ou 2e position dans le Baromètre des risques d’Allianz depuis une décennie. En 2025, elle conserve la 2e place, avec 31 % des réponses. L’interruption d’activité est généralement la conséquence d’événements tels qu’une catastrophe naturelle, une cyberattaque ou une panne informatique, une insolvabilité ou des risques politiques comme un conflit ou des troubles civils, qui tous nuisent au fonctionnement des entreprises. Plusieurs faits survenus en 2024 expliquent que les entreprises la considèrent toujours comme un risque économique majeur. Les attaques des Houthis en mer Rouge ont désorganisé les chaînes d’approvisionnement, en raison des déroutements de porte-conteneurs. Les incidents comme l’effondrement du pont Francis Scott Key à Baltimore ont aussi directement touché les chaînes d’approvisionnement mondiales et locales. Ces perturbations aux répercussions internationales se produisent à une fréquence de 1,4 an, mais la tendance est à la hausse, selon une analyse effectuée par Circular Republic, en collaboration avec Allianz et d’autres. Elles causent d’importants dommages économiques, représentant entre 5 % et 10 % des coûts de production et des surcoûts liés aux arrêts.

« La demande de progrès technologiques et de rentabilité a des incidences sur la résilience des chaînes d’approvisionnement. L’automatisation et le numérique ont considérablement accéléré les processus, qui dépassent parfois les personnes, compte tenu du rythme et de la complexité de ces nouvelles technologies. Toutefois, lorsqu’elles sont mises en œuvre efficacement, celles-ci peuvent aussi renforcer la résilience, en améliorant les analyses de données, les études prospectives et les capacités de réponse. Il devient donc primordial, pour toutes les entreprises, d’investir dans la résilience, indique Michael Bruch, directeur mondial des services de conseil en risques chez Allianz Commercial.

Le changement climatique à son plus haut niveau

L’année 2024 devrait être la plus chaude jamais enregistrée. Elle a également été marquée par de terribles catastrophes naturelles : ouragans et tempêtes extrêmes en Amérique du Nord, inondations dévastatrices en Europe et en Asie, sécheresses en Afrique et en Amérique du Sud. Après être retombé dans le classement pendant les années de pandémie, où les entreprises ont dû relever des défis plus immédiats, le changement climatique remonte de deux places pour arriver au 5e rang en 2025, un niveau jamais atteint. Les catastrophes naturelles, qui lui sont étroitement liées, restent à la 3e place avec 29 %. Toutefois, en glissement annuel, un nombre supérieur de répondants les classent en 1re position. Pour la cinquième fois consécutive, les pertes assurées dépassent 100 milliards de dollars.

La géopolitique et le protectionnisme toujours en ligne de mire

Malgré l’incertitude géopolitique et économique actuelle au Moyen-Orient, en Ukraine et en Asie du Sud-Est, les risques politiques et la violence perdent une place pour atteindre la 9e en glissement annuel, mais avec la même proportion de répondants qu’en 2024 (14 %). Toutefois, ils sont en hausse par rapport à l’année dernière dans plusieurs pays, dont la France, l’Italie et le Royaume-Uni, où ils se classent dans les cinq principaux risques. Ils inquiètent davantage les grandes entreprises (7e place), mais figurent aussi, pour la première fois, parmi les préoccupations des petites entreprises (10e place).

La crainte des guerres commerciales et du protectionnisme augmente. Une analyse effectuée par Allianz et d’autres montre qu’au cours de la dernière décennie, les restrictions à l’exportation de matières premières critiques se sont multipliées par cinq. Si les droits de douane et le protectionnisme sont en tête des priorités du nouveau gouvernement américain, le ‘‘Far West réglementaire’’, notamment autour de l’IA et des crypto monnaies, représente aussi un risque. Par ailleurs, en Europe, les exigences d’information en matière de durabilité seront à l’ordre du jour en 2025.

« L’effet des nouveaux droits de douane sera à peu près le même que celui d’une sur-réglementation : une hausse des coûts pour toutes les entreprises concernées, » prévient Ludovic Subran, directeur des investissements et chef économiste chez Allianz. « Aucune réglementation n’est en soi ‘‘mauvaise’’. Le plus souvent, c’est la mise en œuvre des règles qui complique la vie des entreprises. Il convient de se concentrer sur la simplification des règles, mais aussi sur l’efficacité administrative, dans le but de faciliter autant que possible l’application de la réglementation. L’adoption du tout numérique par l’Administration est une nécessité urgente. Malheureusement, en 2025, nous attendrons probablement encore en vain une stratégie numérique dans ce domaine. Ce sont plutôt les guerres commerciales qui s’annoncent. Les perspectives ne sont pas réjouissantes. »

Pour télécharger le rapport complet (en anglais), cliquez ici

A LIRE. LUCY. CYBERASSURANCE 2024.  

Je viens de repartager sur LI le post de Diego Sainz. A LIRE

A LIRE OU RELIRE : tous les contenus / cyber risque et cyber assurances disponibles sur ce blog. Utilisez les mots clés cyber risque-cyber sécurité pour y accéder directement.


Un deuxième classement des risques également publié en janvier 2023. Une présentation visuelle des plus grands risques mondiaux de 2023. 

Il est toujours intéressant de faire chaque année un point sur le classement des risques. Pour être conscient des risques. Pour les gérer quand ils ne le sont pas, c’est-à-dire quand il n’existe pas de Plans d’Actions.

Après le classement des risques Allianz 2023 que je vous ai présenté il y a 15 jours, je vous présente aujourd’hui The Global Risks Report 2023 proposé début janvier par le Forum économique mondial. Au cœur de l’actualité 🎯

  • Echantillon d’experts et décideurs / classement en 5 grandes catégories de risques : économiques, environnementaux, géopolitiques, sociétaux, technologiques.
  • Pour approfondir votre connaissance des risques de ces classements (risques éthiques, opérationnels, de réputation, sanitaire, cyber / stratégiques et économiques, techniques, financiers), voir notre ouvrage à Nicolas Dufour et moi-même :

« Risk Management. Organisation et positionnement de la Fonction Risk Manager. Méthodes de gestion des risques » :

https://librairie.gereso.com/livre-entreprise/risk-management-fris2.html 

  • Les points saillants

« Les plus grands risques mondiaux de 2023. Plongeons-nous dans les découvertes de cette année.

Profil de risque de 2023

Dans la partie médiane inférieure du graphique se trouvent les risques qui pourraient avoir des impacts graves, tels que des attaques impliquant des armes nucléaires ou biologiques, mais qui ont été mis en évidence par moins d’experts.

Dans le quadrant supérieur droit du graphique se trouvent les risques mentionnés par un certain nombre d’experts et qui pèsent sur la société. Sans surprise, les principaux risques sont liés à des problèmes qui touchent un large éventail de personnes, comme la hausse du coût de la vie etl’inflation. Lorsque les denrées de base comme la nourriture et l’énergie deviennent plus chères, cela peut alimenter les troubles et l’instabilité politique, en particulier dans les pays où le mécontentement couvait déjà. Le WEF souligne que la seule augmentation des prix du carburant a provoqué des protestations dans environ 92 pays.

Un risque qui mérite d’être surveillé est la confrontation géoéconomique, qui comprend les sanctions, les guerres commerciales, le filtrage des investissements et d’autres actions qui ont pour but d’affaiblir les pays qui en bénéficient. Les efforts pour atténuer ce risque se traduisent par certains des thèmes clés que nous voyons pour l’année à venir . Un exemple est la délocalisation d’industries et la « délocalisation d’amis », qui consiste essentiellement à déplacer des opérations vers un pays étranger qui a des relations plus stables avec son pays d’origine.

Dans quelle mesure sommes-nous préparés ?

C’est une chose d’être conscient des risques, mais c’en est une autre d’avoir la capacité d’éviter les événements négatifs lorsqu’ils se concrétisent.

Le tableau ci-dessous montre dans quelle mesure nous sommes globalement préparés à faire face à des types de risques spécifiques qui pourraient survenir au cours des prochaines années.

En haut du tableau se trouvent les risques que les experts estiment que la société est mieux équipée pour gérer avec les plans et les ressources actuels. Vers le bas du graphique se trouvent les risques que les experts considèrent comme une menace, car les mécanismes pour les gérer sont faibles ou inexistants.

Les experts sont généralement plus confiants dans les solutions dans les domaines militaire ou de la santé. Les défis environnementaux et sociétaux laissent les politiques et les décideurs moins confiants.

Une observation révélatrice des données ci-dessus est qu’aucun des risques n’a laissé une majorité d’experts confiants dans notre capacité à empêcher le risque de se produire ou prêts à atténuer son impact. Alors que les années 2020 s’annoncent comme une décennie mouvementée, cela pourrait être une source de préoccupation. »

Nick Routley. 13 janvier 2023. Visual capitalist.

RISQUES ET GESTION DES RISQUES INDISPENSABLES DANS LES COLLECTIVITES TERRITORIALES. ILLUSTRATION SUR LE CYBERRISQUE.

Je commence par vous souhaiter à tous, lecteurs de mon blog, partenaires LinkedIn, partenaires de partenaires…une excellente année 2023. J’espère qu’elle sera marquée par des projets qui vous motivent, des décisions qui vous ressemblent et l’énergie pour agir.

J’ai terminé 2002 avec les collectivités territoriales. Je débute 2023 avec une illustration de l’importance stratégique des risques et de la gestion des risques dans les collectivités territoriales.

Les publications des semaines à venir seront relatives au RGPD à travers une thématique intitulée : LE RGPD QUOI DE NEUF ?

Il est essentiel que les collectivités territoriales se forment aux risques et à leur gestion.

🏆 J’ai partagé avec des élus des collectivités territoriales mes connaissances dans les domaines des RISQUES – GESTION des RISQUES

🗼 Dans le cadre d’une formation d’une journée intitulée « La gestion des risques : prévenir pour agir »

🗼 Organisée le 23 novembre 2022, dans le cadre du Congrès des Maires

🗼 Ses objectifs étaient de montrer aux élus comment catégoriser et caractériser les risques et mettre en place une démarche de gestion des risques (étapes, outils)

🏆 Les élus de Martinique auxquels je m’adressais se sont montrés très intéressés ; ils sont concernés par les risques et leur gestion car :

🗼confrontés aux risques dans leur quotidien ;

🗼placés en première ligne par le régulateur-législateur (voir « RISK MANAGEMENT. ORGANISATION ET POSITIONNEMENT DE LA FONCTION RISK MANAGER. METHODES DE GESTION DES RISQUES. », CH I Définition des notions mobilisées et contextualisation de la Fonction Risk Manager, Amplificateur de risque 1 : le régulateur, législateur, p. 53-65.

https://librairie.gereso.com/livre-entreprise/risk-management-fris2.html

Les collectivités territoriales sont confrontées à toute une « palette de risques » et y sont souvent peu préparées. Je l’ai notamment illustré à travers le cyber risque.

🏆 Pour aller plus loin sur ce thème, je vous propose de :

🗼 relire sur ce blog un article intéressant de cyberattaques contre trois municipalités. On y retrouve les éléments d’identification d’un risque : description de celui-ci, causes, impact. Et quelques Plans d’Actions ;

🗼 de lire ci-dessous un court article écrit dans « The Conversation » et qui alerte une nouvelle fois écrit l’auteur « sur les dangers cyber contre les collectivités territoriale….Espérons que l’on finisse enfin par réaliser – au-delà des ransomwares actuels qui sont déjà fort préoccupants – l’ensemble des enjeux liés à une bonne sécurisation de leurs SI et l’impact qu’auraient des cyberattaques ciblant ces derniers en termes politiques, économiques et sociétaux. Sachant que le conflit actuel en Ukraine tend à rappeler clairement l’importance d’une bonne résilience des CT ainsi que leur rôle majeur en matière de D.O.T…. »

Cyberattaques contre les collectivités territoriales : le pire est-il à venir ?

Depuis le début de la crise du Covid-19 et notamment durant la période de confinement, on assiste à une augmentation sans précédent des cyberattaques touchant les collectivités territoriales françaises (régions, départements, communes, communautés de communes, etc.). Toutefois, ces dernières sont souvent occultées par celles qui affectent les établissements de santé du fait de leurs conséquences potentiellement dramatiques, à l’image de l’attaque qui a touché, début décembre, le centre hospitalier de Versailles, au Chesnay-Rocquencourt (Yvelines).

Nos travaux sur la vulnérabilité des collectivités territoriales françaises face aux cyberattaques ont notamment été sanctionnés par la première (et seule à ce jour) thèse en sciences de gestion soutenue dès 2012 et donné lieu à plusieurs articles scientifiques ultérieurs. Ces travaux furent l’occasion d’appeler à la mise en place d’une politique publique nationale d’accompagnement des collectivités territoriales relativement à la nécessaire sécurisation de leurs systèmes d’information (SI), malheureusement sans grand succès.

Si nous aurions préféré avoir tort quant aux évolutions envisagées, force est de constater que le sujet est finalement apparu sur l’agenda médiatique depuis la crise du Covid pour ne plus la quitter depuis lors. Eu égard à la structuration territoriale française (45 205 collectivités locales en 2022), ces dernières revêtent une importance prépondérante, autant pour leur proximité directe avec les citoyens qu’en termes de services rendus. C’est vraisemblablement ce constat qui a amené de plus en plus de groupes de hackers à les choisir pour cibles.

Les cyberattaques menées demeurent pour le moment essentiellement liées à l’envoi de ransomwares (logiciels malveillants se diffusant à l’intérieur d’un système d’information et chiffrant l’ensemble des données accessibles) et visent un objectif exclusivement pécuniaire au travers de la demande d’une rançon dont le paiement préalable conditionne l’envoi (ou pas) d’un code de déchiffrement. Ce type d’offensive s’avère effectivement d’une efficacité redoutable en cas de sauvegarde non redondante.

Triple défi numérique

Appelant de nos vœux une véritable prise de conscience des enjeux liés à une mauvaise sécurité des SI, il nous semble impératif d’alerter sur d’autres types d’atteintes aux données des collectivités, d’autant plus dangereux selon nous qu’ils s’avèrent potentiellement cumulatifs.

À trop se focaliser sur les rançongiciels touchant leurs serveurs, on en vient à oublier que les collectivités territoriales se situant intrinsèquement à l’intersection de trois univers (politique, économique et sociétal), celles-ci relèvent quotidiennement trois défis numériques majeurs : l’administration électronique, l’e-démocratie et la dématérialisation des appels d’offres.

 Dépassant largement la mise à disposition des administrés de nouveaux moyens de communication, l’administration électronique, régulièrement plébiscitée par les Français depuis plusieurs années, est devenue un outil stratégique de service public. Et cet état de fait devint encore plus évident durant la période de confinement relative au Covid-19 : il est aisé d’imaginer l’impact politique et social qu’auraient engendré des cyberattaques privant des citoyens d’un moyen d’interaction devenu d’autant plus essentiel qu’ils se trouvaient dans l’incapacité de se déplacer pour effectuer la moindre démarche administrative. Il convient par conséquent de sécuriser les SI afférents afin d’assurer une continuité de service public en cas de crise majeure.

Le même problème se pose en ce qui concerne l’e-démocratie. Nous avons récemment mis en évidence l’existence d’une typologie des interactions entre la collectivité et ses administrés selon le support numérique utilisé : interaction forte (échanges directs entre les citoyens et les exécutifs territoriaux), modérée (enquête en ligne ou dialogue sur les réseaux sociaux) ou faible (remontée d’informations ponctuelles à l’initiative des administrés).

Le degré de gravité d’une cyberattaque touchant les SI d’e-démocratie sera donc directement corrélé au vecteur numérique : pertes ou vols potentiels d’informations à caractère personnel dans les deux premières hypothèses et perte de confiance dans tous les cas. Ici encore se pose la question de l’impact de telles attaques contre des outils précisément mis en place pour tenter de favoriser une meilleure participation à la vie publique de citoyens de plus en plus méfiants vis-à-vis des institutions démocratiques.

À cela s’ajoute enfin la possibilité que les SI dédiés aux appels d’offres des collectivités puissent également être ciblés. Que ce soit en termes de fonctionnement ou d’investissement une collectivité, à l’image de la grande majorité des organisations, se trouve dans l’obligation de faire appel à des prestataires extérieurs.

La dématérialisation de ces procédures fut précisément menée pour permettre une meilleure fluidité dans la gestion des appels d’offres, ainsi que dans le souci de permettre de simplifier les procédures afin de permettre à des petites et moyennes entreprises (PME) de répondre à ceux-ci avec une chance raisonnable de succès. Une offensive numérique visant les échanges entre les soumissionnaires et la collectivité s’avérerait également lourde de conséquences, non seulement en matière économique mais également en termes de crédibilité intrinsèque.

Acteurs de la défense

Face à l’ensemble des défis précités, on peut espérer que le volet dédié au financement numérique des collectivités territoriales du plan gouvernemental « France Relance » permettra d’améliorer sensiblement la sécurisation des SI territoriaux. Pour autant, l’opportunité budgétaire ne fait pas tout, a fortiori lorsque les projets potentiellement finançables entrent immanquablement en compétition les uns avec les autres et que les capacités d’accompagnement financier d’origine étatique demeurent par nature limitées.

Or, il convient de conserver à l’esprit qu’en matière de sécurisation des SI, comme nous le mettions déjà en évidence dans le premier ouvrage dédié à cette problématique et paru dès 2014, l’une des conditions essentielles du succès, voire la principale d’entre elles, relève d’une volonté politique forte au sens ou l’impulsion doit venir directement des exécutifs territoriaux.

Notre expérience d’universitaire spécialiste du sujet et d’ancien élu d’une ville de plus de 100 000 habitants nous incite donc à préconiser la définition d’une véritable politique publique d’accompagnement des collectivités territoriales en matière de sécurisation de leurs SI. Et ce d’autant plus qu’à la lumière des enseignements tactiques issus du conflit ukrainien, on redécouvre la nécessité de renforcer la défense opérationnelle du territoire français dont les collectivités territoriales demeurent des parties prenantes essentielles.

Rémy Février. Décembre 2022

GERER LE CYBER-RISQUE. SENSIBILISER SES COLLABORATEURS. SE POSER LES BONNES QUESTIONS. ACTUALITE – Assurances des Cyber-rançons –

Les objectifs de la démarche de gestion des risques sont de :

  • transférer le risque ;
  • atténuer le risque ;
  • lever le risque ;
  • accepter le risque sous sa forme résiduelle (part qui n’a pu être traitée après les contrôles et plans d’actions).

Détails de la démarche de gestion des risques de type ERM dans l’ouvrage d’Aubry et Dufour : « Risk Management. Organisation et positionnement de la Fonction Risk Manager. Méthodes de gestion des risques ; 👉  https://librairie.gereso.com/livre-entreprise/riskmanagement-fris2.html

Comment gérer le cyber-risque ?

  • l’assurance pour le transférer
  • les plans d’actions recommandés par l’ANSII pour le prévenir / atténuer sa probabilité d’occurrence et/ou son impact sur l’organisation

Les liens vers les précédents posts du blog / plans d’actions contre le cyber-risque. A LIRE

🚴 Comment agir ?
👉 Indispensable, a minima complémentaire à l’assurance, mieux que l’assurance,  https://gestiondesrisques.net/2022/05/05/ca-bouge-du-cote-du-cyber-risque-3-un-projet-de-loi-permettant-a-lassureur-de-rembourser-les-cyber-rancons/ mettre en place des plans d’actions pour gérer le cyber risque 
👉 L’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information (ANSII) propose des plans d’action et cinq mesures préventives pour gérer le cyber-risque.
Plans d’action / fraude au président
https://gestiondesrisques.net/2021/12/09/le-risque-variable-strategique-de-la-reflexion-des-entreprises-3-un-nouveau-risque-la-fraude-au-president-suite-un-exemple-de-plan-dactions/
Plans d’action / cyber-risques liés au télétravail
https://gestiondesrisques.net/2021/10/06/teletravail-risques-et-plans-dactions-ou-quels-plans-dactions-pour-gerer-les-risques-lies-au-teletravail-et-selon-quelle-approche-2/
https://gestiondesrisques.net/2021/09/29/quels-plans-dactions-pour-gerer-les-risques-lies-au-teletravail/
Nécessaire implication des salariés / gestion du cyber-risque
https://gestiondesrisques.net/2018/10/19/implication-des-collaborateurs-dans-la-demarche-de-gestion-des-risques-lexemple-du-cyber-risque/
Plans d’actions préconisés par l’ANSII

https://wordpress.com/post/gestiondesrisques.net/1496

Le post de la quinzaine est consacré aux plans d’actions pour prévenir le cyber-risque.

L’identification du risque et la mise en place de plans d’actions sont des étapes « classiques » de la démarche de gestion des risques. Orienter la démarche vers les opérationnels, les prendre en compte et les sensibiliser au risque est moins fréquent. Cela favorise pourtant une culture d’apprentissage et une pro-activité indispensables à la mise en place d’une démarche globale de gestion des risques.

  • un article sur l’importance de la sensibilisation, la faille étant souvent humaine
  • s vidéos de sensibilisation de l’ANSII destinées aux collaborateurs
  • la campagne de sensibilisation de SPIE à la cyber-sécurité

Se poser les bonnes questions.

  • le guide de l’ANSII destiné aux TPE-PME sous la forme de treize questions à se poser. Au moment où le gouvernement débloque sur ce sujet 30 millions d’euros pour les PME-ETI
  • S’y ajoute une veille sur l’actualité / assurance des cyber-rançons : épilogue de l’assurance des cyber-rançons avec la présentation par Paul Berger de Gallardo, Avocat, des grandes lignes du nouvel article du Code des assurances adapté par l’Assemblée.

Cyberattaques : la faille est souvent interne et humaine

Les anciens employés représenteraient 12 % des incidents de sécurité, après eux, les plus dangereux étant les fournisseurs et autres partenaires. 

Les anciens employés et les prestataires constituent une menace sévère mais souvent mal appréciée par l’entreprise.

Les entreprises sont une cible historique des cyberattaques. Mais le premier risque […] trouve son origine au sein même de votre entreprise. L’humain commet en effet des erreurs ou des négligences qui sont une source de grands dangers pour toutes les organisations.

Au sein des entreprises, il est récurrent que la faille de sécurité soit d’origine humaine. En effet, selon une étude réalisée en 2018 par le cabinet Deloitte auprès de ses clients, « 63 % des incidents de sécurité proviennent d’un employé actif au sein des effectifs ». Ces employés ne trahissent pas forcément volontairement leur entreprise, une grande partie d’entre eux commettent des erreurs par inadvertance, erreurs qui ont des conséquences potentiellement dommageables pour leur organisation.

Selon cette même étude, les anciens employés représenteraient 12 % des incidents de sécurité, après eux, les plus dangereux étant les fournisseurs et autres partenaires qui représentent 15 % de ces risques.

Invalider les droits d’anciens employés

Souvent, lorsqu’un employé, voire un stagiaire, quitte une entreprise ou une administration, les droits qui lui avaient été accordés ne sont pas clos et ses identifiant et mot de passe restent valides et donc utilisables. Cela crée une brèche dans la sécurité de l’entreprise et au bout de quelques années, cela peut concerner un nombre d’anciens employés important et donc une faille sécuritaire considérable. Le risque est d’autant plus grand pour les employés quittant l’entreprise en mauvais termes qui sont susceptibles de vouloir nuire à leurs anciens employeurs.

Gare aux prestataires

Les personnels extérieurs à nos organisations avec lesquels nous interagissons représentent également un risque. Certains se servent de cette position pour vous nuire, d’autres peuvent profiter de leur présence dans votre organisation pour vous espionner. Il est également possible que des personnels compromettent des données que vous leur avez confiées en ne les sécurisant pas suffisamment. Cette lacune dans la sécurité peut être volontaire ou non. Ces risques doivent rester présents à votre esprit, car il faudrait être devin pour prédire comment des relations humaines peuvent évoluer, sans oublier les troubles ou fragilités psychiques dont peuvent souffrir ceux avec qui vous avez partagé tout ou partie des données numériques de votre organisation.

Prenons un exemple concret. De nombreux organismes sous-traitent le ménage de leurs locaux à une entreprise spécialisée, et l’on ne remarque plus les passages des personnes chargées de cette tâche, car on est habitué à leur présence quotidienne. Cette invisibilité les rend potentiellement dangereux : par opportunisme ou en étant téléguidés par des personnes malveillantes, ils vont pouvoir récupérer des documents, regarder ce qui est affiché sur les écrans des ordinateurs, photographier des mots de passe négligemment inscrits sur des Post-it® par des employés tête en l’air, capter des informations ou des adresses de personnes qui pourront ensuite être ciblées par des campagnes de phishing ou de chantage par exemple.

Faire de la pédagogie

C’est pour cela qu’il est important que tous les collaborateurs soient sensibilisés au risque cyber et aux bonnes pratiques à mettre en oeuvre. Comme pour les gestes barrières en période de pandémie, nous les connaissons, mais nous avons toujours de bonnes raisons de nous en affranchir ou de les oublier. Là aussi, il ne faut pas hésiter à faire de la pédagogie pour que ces gestes soient bien ancrés dans les esprits de chacun et deviennent des automatismes. Il ne faut pas laisser son écran déverrouillé lorsqu’on n’est pas dans son bureau ou laisser en évidence son mot de passe écrit traîner sur son bureau, ne pas ouvrir les pièces jointes d’e-mails suspects même si les e-mails infectés sont parfois difficiles à détecter.

Lucie et Thierry Brenet. Les Echos. 22 novembre

Les vidéos de sensibilisation de l’ANSII à destination des collaborateurs

Ce post est l’occasion de revenir la dernière campagne de communication de Cybermalveillance.gouv.fr, en collaboration avec l’agence The Pill, qui a retravaillé avec humour et créativité 4 des plus célèbres fables du poète français.

Avec pour objectif de sensibiliser les collectivités, la campagne adapte les iconiques animaux à notre époque pour mettre en lumière les préjugés habituels des acteurs qui ne prêtent que peu d’attention à la cybersécurité : “Je n’ai pas le temps”, “Je n’ai pas le budget”, “Je n’y connais rien, je ne suis pas concerné” et enfin “Ce n’est pas ma priorité”.

Autant de problématiques abordées avec créativité, et toujours en vers, dans 4 petits films animés parmi lesquels on retrouve : Le Corbeau et le Renard, Le Lièvre et la Tortue, La Cigale et la Fourmi et enfin Le Loup et l’Agneau.

Une campagne à découvrir ci-dessous sur Youtube et qui, même si elle s’adresse aux collectivités, ne manquera pas de faire écho aux problématiques des professionnels et même du grand public.

Le Loup et l’Agneau

Problématique : “Ce n’est pas ma priorité”

Le Corbeau et le Renard

Problématique : “Je n’y connais rien, je ne suis pas concerné”

Le Lièvre et la Tortue

Problématique : “Je n’ai pas le temps”

La Cigale et la Fourmi

Problématique : “Je n’ai pas le budget”

La campagne de sensibilisation de SPIE

12 vidéos très courtes mais percutantes

Un exemple, la clé USB : https://lnkd.in/ghDpwp84

La liste complète ici : https://lnkd.in/gv96aSCn

La cybersécurité pour les TPE / PME en 13 questions


Avec la digitalisation des entreprises, le nombre d’attaques informatiques augmente et il faut savoir prévenir les risques potentiels.
Il est bon de mettre en application quelques bonnes pratiques simples ou plus élaborées qui permettent de se protéger d’un certain nombre de cybermenaces.

Découvrez la mise à jour du guide de l’#ANSSI réalisé avec la Direction Générale des Entreprises et le soutien de Cybermalveillance.gouv.fr, France Num et la CPME nationale.

Une veille sur l’actualité / assurance des cyber-rançons : épilogue  

✅ Cyberattaques : le nouveau chapitre du Code des assurances adopté à l’Assemblée nationale

🚨 15 novembre 2022 à 22h : vote sur l’article 4 de la #LOPMI sur l’assurance des cyber-attaques, 127 voix POUR 89 voix CONTRE

⚠️ Quelques clarifications importantes par rapport au texte de la Commission des lois, grâce aux amendements notamment du député Philippe Latombe :

🔹 L’exigence du dépôt de plainte porte désormais sur tout contrat d’assurance visant à indemniser un assuré « des pertes et dommages » (et non plus de « tout dommage ») causés par une cyber-attaque, selon une distinction classique en droit des assurances.

🔹 Le délai de la victime pour déposer plainte passe de 48h à 72h / commence à courir à compter de la « connaissance de l’atteinte par la victime » et non plus à compter de la « constatation de l’infraction ».

🔹 Cet article s’applique uniquement aux personnes morales et aux personnes physiques dans le cadre de leur activité professionnelle, et donc pas aux consommateurs.

🔜 Le texte déjà voté en première lecture au Sénat et désormais à l’Assemblée nationale devrait faire l’objet d’une Commission mixte paritaire entre députés et sénateurs selon la procédure accélérée engagée par le Gouvernement.

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#ANSII #LGTO #LGCO

Octobre 2022 : le cyber-mois. Multiplication des cyberattaques. Causes/Conséquences. Focus sur les cyber-attaques visant les hôpitaux.

L’évaluation du cyber-risque (ses causes, ses conséquences) à partir de l’actualité ; les cyber-attaques continuent : un rapide état des lieux et un focus sur les cyber-attaques visant les hôpitaux à partir de deux articles.  
Les liens vers les précédentes publications du blog sur cette thématique
🏅Le cyber risque, risque n°1 pour les entreprises.
Un risque renforcé par le régulateur-législateur comme amplificateur                        du risque :   « Cyberattaque : le gouvernement légalise l’indemnisation des rançons »
Un risque nouveau aux modalités multiples, un risque subjectif qui le rend difficile à appréhender et à gérer, un risque difficile (« illusoire ») à assurer, un risque amplifié par le régulateur-législateur
❓Evaluation du risque : une probabilité élevée (voir causes nombreuses) ; un impact fort (voir coût élevé)
 🚴 Comment agir ?
👉 Indispensable, a minima complémentaire à l’assurance, mieux que l’assurance,  https://gestiondesrisques.net/2022/05/05/ca-bouge-du-cote-du-cyber-risque-3-un-projet-de-loi-permettant-a-lassureur-de-rembourser-les-cyber-rancons/ mettre en place des plans d’actions pour gérer le cyber risque 
👉 L’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information (ANSII) propose des plans d’action et cinq mesures préventives pour gérer le cyber-risque.
Plans d’action / fraude au président
https://gestiondesrisques.net/2021/12/09/le-risque-variable-strategique-de-la-reflexion-des-entreprises-3-un-nouveau-risque-la-fraude-au-president-suite-un-exemple-de-plan-dactions/
Plans d’action / cyber-risques liés au télétravail
https://gestiondesrisques.net/2021/10/06/teletravail-risques-et-plans-dactions-ou-quels-plans-dactions-pour-gerer-les-risques-lies-au-teletravail-et-selon-quelle-approche-2/
https://gestiondesrisques.net/2021/09/29/quels-plans-dactions-pour-gerer-les-risques-lies-au-teletravail/
Nécessaire implication des salariés / gestion du cyber-risque
https://gestiondesrisques.net/2018/10/19/implication-des-collaborateurs-dans-la-demarche-de-gestion-des-risques-lexemple-du-cyber-risque/
Plans d’actions préconisés par l’ANSII
https://gestiondesrisques.net/2022/05/20/ca-bouge-du-cote-du-cyber-risque-4-comment-se-premunir-contre-une-cyberattaque/
La multiplication des cyberattaques. Causes. Quelques chiffres / impact

Le risque cyber croit de manière exponentielle chaque année :
80 % des cyber attaques en France visent des PME ;

94% des cyberattaques sont déclenchées par un email ;

54 % des PME victimes d’une cyber intrusion font état d’une perte > à 500 K€.

Selon une étude publiée par Titiana (une entreprise spécialisée dans la sécurité et la conformité des réseaux) et relayé par Le Monde Informatique, les erreurs de configuration des réseaux coûtent aux entreprises 𝟗 % 𝐞𝐧 𝐦𝐨𝐲𝐞𝐧𝐧𝐞 𝐝𝐞 𝐥𝐞𝐮𝐫 𝐜𝐡𝐢𝐟𝐟𝐫𝐞 𝐝’𝐚𝐟𝐟𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐚𝐧𝐧𝐮𝐞𝐥.
Basée sur une enquête menée auprès de responsables de la cybersécurité de divers secteurs, l’étude met en garde contre les configurations erronées qui rendent les entreprises vulnérables aux cyberattaques et 𝐩𝐞𝐮𝐯𝐞𝐧𝐭 𝐩𝐞𝐫𝐝𝐮𝐫𝐞𝐫 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐫𝐞́𝐬𝐞𝐚𝐮𝐱 𝐩𝐞𝐧𝐝𝐚𝐧𝐭 𝐝𝐞𝐬 𝐦𝐨𝐢𝐬, 𝐯𝐨𝐢𝐫𝐞 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐧𝐧𝐞́𝐞𝐬, 𝐝𝐮 𝐟𝐚𝐢𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐫𝐚𝐫𝐞𝐭𝐞́ 𝐝𝐞𝐬 𝐚𝐮𝐝𝐢𝐭𝐬 𝐫𝐞́𝐚𝐥𝐢𝐬𝐞́𝐬 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐩𝐩𝐚𝐫𝐞𝐢𝐥𝐬 𝐜𝐨𝐧𝐧𝐞𝐜𝐭𝐞́𝐬.
« Les réseaux peuvent subir des changements tous les jours, … ce qui entraîne une dérive de la configuration », a expliqué Phil Lewis, CEO de Titania. « Étant donné que les pare-feux, les routeurs et les commutateurs sont au cœur de la sécurité de tous les réseaux, les entreprises devraient vérifier tous leurs équipements … pour détecter les erreurs de configuration, accidentelles ou délibérées, qui pourraient entraîner des risques de sécurité critiques ».

Octobre 2022

Une cyberattaque a coûté plus de 45 M€ de pertes d’exploitation à CAMAÏEU !
C’est l’une des plus grandes marques de mode féminine françaises, mais elle est dans la tourmente : Camaieu, 517 magasins et 2 574 salariés est en liquidation judiciaire

Août 2022

CLESTRA le roi alsacien des cloisons de bureaux réalisant 145M€ de chiffre d’affaires et employant 700 salariés, a été placée en redressement judiciaire en raison d’une cyberattaque majeure qui a coûté entre 2 et 3M€ à la société en avril dernier.


Focus sur les cyberattaques visant les hôpitaux
Quatre questions sur la diffusion par des hackers de données de santé de l’hôpital de Corbeil-Essonnes

Les hackers ont commencé à diffuser des données de patients, personnels et partenaires du Centre hospitalier Sud Francilien vendredi.

L’affaire s’étale depuis plus d’un mois. Le 21 août dernier, l’hôpital de Corbeil-Essonnes, en banlieue parisienne a été victime d’une cyberattaque avec une demande de rançon. L’établissement ayant refusé de pays, les hackers ont finalement mis leur menace à exécution : ils diffusent, depuis vendredi 23 septembre, des données confidentielles. Cet hôpital assure la couverture sanitaire de près de 700 000 habitants de la grande couronne. Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris et confiée aux gendarmes du Centre de lutte contre les criminalités numériques. « L’Obs » revient sur cette attaque avec quatre questions.

Les hôpitaux, des proies faciles face aux cyberattaques

  • De quel type d’attaque l’hôpital de Corbeil-Essonnes a-t-il été la cible ?

Le Centre hospitalier Sud Francilien a été victime d’une attaque via un logiciel rançonneur. Les rançongiciels permettent à des cybercriminels de chiffrer les fichiers des entreprises cibles, réussissant à paralyser tout ou partie de leur activité. Les pirates ont ensuite demandé une rançon de 10 millions de dollars pour déchiffrer les fichiers. Cette dernière aurait ensuite été ramenée à un million de dollars avant d’être à nouveau augmentée à deux millions.

Les acteurs de la cybercriminalité recherchent des cibles ayant un impératif opérationnel, comme les systèmes de santé. Mais en France, les hôpitaux publics ne peuvent pas payer de rançon du fait de leur statut.

« C’est une obsession, tous les jours, de trouver de la place pour les malades ! »

D’autres attaques visent à récupérer des données nominatives pour les monnayer sur le darkweb. « Je vois assez peu l’intérêt de voler des données de patients français », note cependant Cyrille Politi, conseiller en numérique à la Fédération hospitalière de France (FHF), qui rappelle que les dossiers des hôpitaux publics ne comportent ni information bancaire ni mot de passe.

  • À qui appartiennent les données qui sont désormais diffusées ?

Les données publiées vendredi par les hackers « semblent concerner nos usagers, notre personnel ainsi que nos partenaires », a annoncé ce dimanche le CHSF, dans un communiqué envoyé à l’AFP.

Parmi les données divulguées sur le site des cyberattaques figurent potentiellement « certaines données administratives », dont le numéro de sécurité sociale, et « certaines données santé telles que des comptes rendus d’examen et en particulier des dossiers externes d’anatomocytopathologie, de radiologie, laboratoires d’analyse, médecins », précise l’établissement.

« Les bases de données métiers du CHSF, parmi lesquelles figurent les dossiers personnalisés des patients (DPI) et les dossiers relatifs à la gestion des ressources humaines, n’ont pas été compromises », ajoute l’hôpital essonnien dans son communiqué. « L’attaque semble avoir été circonscrite aux serveurs virtuels et à une partie seulement de l’espace de stockage du CHSF (environ 10 %) », détaille-t-il également.

Pourquoi l’hôpital est face à un « risque de cataclysme sanitaire »

Les hackers avaient fixé un ultimatum au 23 septembre à l’hôpital pour payer la rançon. Le délai expiré, ils ont diffusé une série de données. Selon le site spécialisé Zataz, les pirates Lockbit 3.0 ont diffusé ainsi plus de 11 GO de contenus sensibles.

  • Quelle est la réaction du gouvernement ?

Pour lutter contre ce phénomène en expansion, l’Etat avait annoncé consacrer à la cybersécurité des établissements de santé une enveloppe de 25 millions d’euros dans le cadre des 136 millions consacrés à la cybersécurité des acteurs publics pour 2021 et 2022. Parallèlement, 135 hôpitaux ont été désignés « opérateurs de services essentiels », ce qui leur impose de respecter des règles de cybersécurité plus exigeantes que les institutions ordinaires.

Le ministre de la Santé, François Braun, et le ministre délégué chargé de la Transition numérique, Jean-Noël Barrot, en déplacement à Corbeilles-Essonne, ont annoncé le déblocage de 20 millions d’euros supplémentaires pour la protection des établissements de santé. « La santé des Français ne sera pas prise en otage », avait assuré le ministre de la Santé, cinq jours après l’attaque.

Début septembre, Bercy a décidé de mettre fin à une zone grise qui pouvait encourager la cybercriminalité : les assureurs peuvent désormais rembourser les rançons payées par leurs clients.

« Nos patients sont en danger ! » : l’alerte des soignants sur la situation de l’hôpital

Mais la lutte contre la cybercriminalité dépasse amplement le cadre des établissements de santé. Le « coût mondial de la cybercriminalité est évalué à 6 milliards de dollars par an », et les enquêtes sont « toujours très longues, peuvent durer plusieurs mois, voire plusieurs années » et nécessiter une importante coopération internationale, a indiqué à l’AFP le général Christophe Husson, commandant en second du Commandement de la gendarmerie dans le cyberespace (ComCyberGend).

Quel est l’impact de ces attaques sur les hôpitaux ?

« Tout dépend du type d’attaque et si l’équipe informatique arrive à intervenir avant qu’elle ne touche le dossier patient, le cœur du système d’information », détaille Cyrille Politi. Si elle n’y parvient pas, la structure cible peut replonger dans l’ère pré-informatique, impactant et ralentissant toute la communication entre services, notamment les rendus d’examens biologiques ou d’imagerie.

À l’hôpital de Corbeil-Essonnes, la bonne marche de l’établissement a été largement entravée. Deux semaines après l’attaque, les activités des urgences adultes étaient diminuées de moitié. Environ 90 patients étaient accueillis par cet hôpital du sud-est de Paris par jour contre 230 en activité normale.

« L’hôpital public se meurt et tout le monde s’en fout ! »

Un an après avoir été attaqué en février 2021, l’hôpital de Dax, dont les hackers avaient réussi à bloquer même les fichiers sauvegardés, évaluait avoir dû débourser 174 000 euros pour reconstruire son réseau informatique, et au total 2,36 millions d’euros en comptant les prestations de cybersécurité, la sous-traitance, le coût RH et les pertes commerciales, selon un retour d’expérience publié par l’Agence nationale d’appui à la performance (Anap).

« Plus d’un an après, si le cyclone et la tempête sont derrière nous, il reste des stigmates forts, et le Centre hospitalier est loin de naviguer sur une mer d’huile », note l’établissement, cité par l’Anap. Certains logiciels, notamment de bloc opératoire ou d’échographie anténatale, ne sont toujours pas accessibles.

Par L’Obs. Septembre 2022.

Cyberattaques : quels risques pour les hôpitaux et leurs patients ?

Après l’hôpital de Corbeil-Essonnes, l’Ehpad de Beuzeville (Eure) a été victime d’une nouvelle cyberattaque. Ces actes, de plus en plus nombreux, ne sont pas sans danger pour les établissements de santé et leurs patients.

L’hôpital de Corbeil-Essonnes a subi une cyberattaque d’ampleur dans la nuit de samedi à dimanche.

Les cyberattaques sont loin d’être sans conséquences pour les établissements de santé et leurs patients. L’Ehpad de Beuzeville, dans l’Eure, est le dernier à en avoir fait les frais mercredi 24 août. Dans la nuit de samedi à dimanche précédent, c’est l’hôpital de Corbeil-Essonnes, dans le sud-est de Paris, qui voyait son activité fortement perturbée par une cyberattaque d’ampleur de type « rançongiciel ».

Au total, plus de 730 incidents cyber ont été recensés dans le secteur de la santé en 2021, plus du double de l’année précédente. Lorsqu’ils sont touchés par des cyberattaques, « les systèmes informatiques des hôpitaux sont complètement bloqués », explique Corinne Hénin, experte indépendante en cybersécurité. Et pour cause, « tout est informatisé aujourd’hui, du simple scanner aux prescriptions médicales », indique la spécialiste.

Retour au papier

L’attaque visant le réseau informatique du Centre hospitalier sud francilien (CHSF) de Corbeil-Essonnes a ainsi rendu inaccessibles « tous les logiciels métiers de l’hôpital, les systèmes de stockage et le système d’information ayant trait aux admissions de la patientèle », selon un communiqué de l’établissement.

Depuis, c’est retour au papier pour le personnel, contraint de traiter les dossiers manuellement. « Les infirmières, au lieu de saisir par informatique toutes les données des patients, doivent à nouveau remplir des pancartes », expliquait lundi Valérie Caudwell, présidente de la commission médicale du CHSF, sur France Info.

La fiabilité des traitements pénalisée

Touché par une cyberattaque similaire en février 2021, l’hôpital de Dax (Landes) avait dû reporter certaines opérations, faute d’accès aux dossiers de ses patients. Le CHU de Rouen, également victime d’une cyberattaque massive en novembre 2019, avait quant à lui dû traiter les admissions de ses patients à la main, ralentissant considérablement leur prise en charge.

« Un hôpital touché ne peut pas traiter ses patients de la même manière », résume Ingrid Söllner, directrice marketing chez Tehtris, entreprise spécialisée en cybersécurité, alors que les hôpitaux souffrent déjà de sous-effectifs. « Avec le retour au papier, la fiabilité des traitements est fortement pénalisée », estime-t-elle.

Le retour à la normale peut prendre du temps. Un an et demi après, l’hôpital de Dax en garde des « stigmates » selon Aline Gilet-Caubère, sa directrice adjointe. « Au-delà de l’impact sur le collectif qui se fait toujours ressentir, environ 2 % des applicatifs n’ont pas encore été remontés », indique-t-elle.

Les patients comme cibles potentielles

Lors d’une cyberattaque, les patients peuvent par ailleurs directement être pris pour cibles. « Un pirate peut décider de changer la lecture d’un électrocardiogramme et induire le personnel soignant en erreur », alerte Benoît Meulin, porte-parole de WithSecure, entreprise spécialisée dans la cybersécurité.

Les patients peuvent aussi faire l’objet de chantage. C’est ce qui est arrivé en octobre 2020 en Finlande. Des pirates ont dérobé les données de milliers de malades d’une société de psychothérapie, dont leurs discussions avec les médecins. Ils les ont ensuite fait chanter individuellement en menaçant d’en divulguer le contenu.

Un autre risque est l’usurpation d’identité. « Plus vous avez d’informations sur les patients, plus c’est facile d’usurper leur identité », explique Corinne Hénin. Enfin, « les données peuvent se retrouver en vente sur le darknet », ajoute Aroua Biri, experte en cybersécurité, « ce qui fait courir un risque à leur confidentialité ».

La cyberattaque la plus dramatique reste à ce jour celle qui a visé la clinique de Düsseldorf en septembre 2020. Une patiente qui devait y être opérée est morte lors de son transfert d’urgence vers l’hôpital de Wuppertal, à une trentaine de kilomètres.

Marius BOCQUET. Août 2022

ASSURANCE CYBER-RANCONS : une nouveauté le 18 octobre 2022 !

La semaine dernière, je vous faisais un point sur la légalisation par le gouvernement de l’indemnisation des cyber-rançons à partir d’un article et des deux réactions face à cette légalisation. https://gestiondesrisques.net/2022/10/13/blog-https-gestiondesrisques-net-la-rentree-un-peu-en-decale/

Rebondissement, le 18 octobre 2022 : la condition de plainte est modifiée par le Sénat.

Celui-ci nous rappelle, s’il en était besoin, le contenu souvent peu structurant des mesures prises par les pouvoirs publics français (loi NRE, loi SF, principe de précaution…). Or celui-ci est bien souvent à l’origine des logiques de sur-réaction ou de sous-réaction des entreprises. Voir le rôle d’amplificateur du risque du régulateur-législateur que je présente dans mes travaux comme l’un des facteurs qui explique l’ampleur considérable prise depuis la fin des années quatre-vingt-dix par la Fonction Risk Manager. Voir Ouvrage d’Aubry et Dufour : « Risk Management. Organisation et positionnement de la Fonction Risk Manager. Méthodes de gestion des risques ; p.53-65. 👉  https://librairie.gereso.com/livre-entreprise/riskmanagement-fris2.html

Je vous livre ci-dessous l’analyse de Paul Berger de Gallardo, Avocat / Assurances, cyber, risques industriels. 

🔔 Assurer la cyber-rançon : la condition de la plainte modifiée par le Sénat 🔔

🔹 7 septembre 2022 : dépôt d’un projet de loi par le Gouvernement proposant d’encadrer le remboursement des cyber-rançons par les #assurances, en rendant obligatoire le dépôt d’une « plainte » par la victime « au plus tard 48 h après le paiement de cette rançon ».

🔸 7 octobre 2022 : rédaction d’un amendement du sénateur Rémi Cardon qui transforme la condition d’assurance en une « pré-plainte » devant être déposée « dans les 24h suivant l’attaque et avant tout paiement ».

➡ Objectif : informer au plus vite les autorités compétentes pour agir dès la #cyber-attaque et réduire le nombre de rançons versées.

🔹 18 octobre 2022 : adoption du texte par le Sénat avec l’amendement précité, puis transmission à l’Assemblée nationale.

❓ Quelques interrogations sur cette condition d’assurance modifiée :

🔹 le dépôt d’un pré-plainte est-il opportun alors que ce mode de déclaration n’est pas prévu ni adapté pour les situations d’urgence ?

🔹 le point de départ du délai de 24h fixé au jour de l’attaque et non à celui de la demande de rançon est-il pertinent, alors que certains rançongiciels commencent à œuvrer bien avant que la victime en ait connaissance ?
🔹 le délai de 24h est-il tenable pour une (petite) entreprise sous le coup d’une cyber-attaque ?

Blog. La rentrée, un peu en décalé…

Comme d’habitude, une thématique / une progression / les liens vers les précédentes publications du blog sur cette thématique au début de chaque nouvelle publication.

La thématique de la rentrée : octobre, le cyber-mois

La progression :

–      Un élément de contexte : l’impact du régulateur-législateur comme amplificateur du risque illustré à travers un article « Cyberattaque : le gouvernement légalise l’indemnisation des rançons », deux réactions et une mise en perspective

–      L’évaluation du cyber-risque (ses causes, ses conséquences) à partir de l’actualité ; les cyberattaques continuent : un rapide état des lieux et un focus sur les cyberattaques visant les hôpitaux à partir de deux articles 

–      Les solutions pour prévenir le risque, l’atténuer ou l’accepter sous sa forme résiduelle

  • Le transfert vers les assureurs / lien vers une émission
  • La création par des grands groupes de leur propre société d’assurance
  • Les plans d’actions préconisés par l’ANSII

Les liens vers les précédentes publications du blog sur cette thématique :

🏅Le cyber risque, risque n°1 pour les entreprises.

Un risque nouveau aux modalités multiples, un risque subjectif qui le rend difficile à appréhender et à gérer, un risque difficile (« illusoire ») à assurer, un risque amplifié par le régulateur-législateur

❓Evaluation du risque : une probabilité élevée (voir causes nombreuses) ; un impact fort (voir coût élevé)

 🚴 Comment agir ?

👉 Indispensable, a minima complémentaire à l’assurance, mieux que l’assurance,  https://gestiondesrisques.net/2022/05/05/ca-bouge-du-cote-du-cyber-risque-3-un-projet-de-loi-permettant-a-lassureur-de-rembourser-les-cyber-rancons/ mettre en place des plans d’actions pour gérer le cyber risque 

👉 L’Agence Nationale de Sécurité des Systèmes d’Information (ANSII) propose des plans d’action et cinq mesures préventives pour gérer le cyber-risque.

Plans d’action / fraude au président

https://gestiondesrisques.net/2021/12/09/le-risque-variable-strategique-de-la-reflexion-des-entreprises-3-un-nouveau-risque-la-fraude-au-president-suite-un-exemple-de-plan-dactions/

Plans d’action / cyber-risques liés au télétravail

https://gestiondesrisques.net/2021/10/06/teletravail-risques-et-plans-dactions-ou-quels-plans-dactions-pour-gerer-les-risques-lies-au-teletravail-et-selon-quelle-approche-2/

https://gestiondesrisques.net/2021/09/29/quels-plans-dactions-pour-gerer-les-risques-lies-au-teletravail/

Nécessaire implication des salariés / gestion du cyber-risque

https://gestiondesrisques.net/2018/10/19/implication-des-collaborateurs-dans-la-demarche-de-gestion-des-risques-lexemple-du-cyber-risque/

Plans d’actions préconisés par l’ANSII

https://gestiondesrisques.net/2022/05/20/ca-bouge-du-cote-du-cyber-risque-4-comment-se-premunir-contre-une-cyberattaque/

Assurance : Bercy donne son feu vert à l’indemnisation des cyber-rançons

Dans un rapport obtenu par « Les Echos », le ministère de l’Economie plaide à son tour en faveur de la prise en charge des rançons en cas d’attaque cyber, à condition que l’entreprise victime porte plainte. La mesure figure dans un projet de loi du ministère de l’Intérieur, qui sera présenté ce mercredi.

Il n’y aura pas d’exception française sur les cyber-rançons. Le ministère de l’Economie acte à son tour le principe d’indemnisation des rançons payées par les entreprises et autres entités visées par les pirates du Net. A condition que la victime porte plainte, stipule, le très attendu rapport de Bercy pour « Le développement de l’assurance cyber », publié ce mercredi et consulté par « Les Echos ».

Cette disposition est inscrite dans le projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur, qui sera présenté ce mercredi en conseil des ministres. Il s’agit de la deuxième version d’un premier texte présenté en mars, dont l’examen n’avait pas débuté sous la précédente mandature. Le texte sera discuté au Parlement à partir d’octobre.

Danger de mort

« Ce projet de loi, qui s’appuie sur les travaux de notre groupe de travail, constitue un point d’équilibre entre la volonté de ne pas financer l’écosystème des cyberattaquants et la volonté d’éviter la mort de PME et TPE touchées par une attaque », explique Bercy. En France, la rançon moyenne réclamée atteignait environ 6.400 euros en 2021, en hausse de 50 % par an depuis 2016, mais certaines demandes se chiffrent en millions d’euros.

Le feu vert du ministère de l’Economie est une nouveauté. « Au moment de la prise de position du ministère de l’Intérieur, il y avait apparemment un manque de coordination entre la Place Beauvau, Bercy et la Justice », explique un bon connaisseur du dossier.

Dès le début d’année, le Haut Comité juridique de la place financière de Paris, saisi par Bercy, avait pris position en faveur de l’indemnisation des rançongiciels par les assureurs . A l’inverse, l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) prône de son côté une interdiction , tout comme un rapport parlementaire publié fin 2021, ou bien « un encadrement strict ».

La prise en charge des rançons n’est pas formellement interdite en France. « Le remboursement d’une rançon par l’assureur est a priori licite et peut être comparé à l’assurance couvrant le risque de vol dont le fait générateur est une effraction », souligne même le rapport.

Attentisme

Pour autant, AXA France puis Generali France y avaient renoncé dans l’attente d’une clarification des autorités, de crainte d’être accusés d’être « pousse-au-crime ». Pour minimiser les risques, le rapport insiste sur la nécessaire coopération entre toutes les parties prenantes, notamment les forces de police et de justice.

Aujourd’hui, le gouvernement est pragmatique. Si la France n’offre pas un cadre juridique au paiement des rançons, le risque pourrait se déplacer sur d’autres marchés européens ou mondiaux : les entreprises tricolores pourraient être attaquées dans leurs implantations à l’étranger, ou tentées de souscrire des contrats auprès d’acteurs non régulés en France.

D’autres pistes sont avancées pour renforcer l’attractivité de l’assurance cyber, qui reste un marché de niche. « Les risques cyber sont une priorité du gouvernement pour protéger notre société, notre modèle social et notre souveraineté, rappelle le ministère de l’Economie. La crise sanitaire a été un révélateur des opportunités qu’apportent les moyens numériques pour notre économie, mais aussi des risques encourus par les entreprises, notamment les PME et TPE. Or, sur le plan de l’assurance cyber, l’Europe est en retard sur les Etats-Unis. »

Observatoire de la menace cyber

En France, les polices d’assurance cyber stricto sensu ont collecté 219 millions d’euros de primes en 2021, soit 3,9 % du marché de l’assurance dommages des professionnels dans l’Hexagone. Les grandes entreprises sont les principales utilisatrices de contrats vendus par une poignée d’acteurs : AXA et les anglo-saxons Chubb, AIG et Beazley. L’an dernier, une dizaine de groupes français y ont toutefois renoncé , jugeant les garanties trop limitées ou trop chères, selon l’Association des managers de risques (Amrae).

Pour développer des pratiques de place, l’ACPR, le régulateur de l’assurance, devra « étudier les principales clauses du marché », en coordination avec l’association France Assureurs, explique Bercy. « Il ne s’agit pas de définir des clauses type dans le Code des assurances, mais d’analyser s’il est nécessaire de prendre des dispositions pour améliorer le niveau d’information des assurés », précise le ministère. Autre ambition, à moyen terme : créer un observatoire de la menace cyber, pour répondre au manque criant de données.

Amélie Laurin. Le 7 sept. 2022

L’analyse d’Emmanuelle Hervé


💻 C’est une nouvelle surprenante. Alors que les cyberattaques font rage dans les hôpitaux, leur statut public interdit tout paiement de rançon. Pour les entreprises privées, la règle est encore floue.

📃 Plus de 200 rançons ont été recensées l’an passé. Jusqu’à présent, l’État n’interdisait pas de payer les pirates, mais le déconseillait vivement. Le gouvernement va mettre fin à la zone grise entourant le paiement, par les assureurs, des rançons liées à des piratages informatiques. Les entreprises pourraient ainsi payer les escrocs et se faire rembourser par leurs assureurs en échange d’un dépôt de plainte.

🖲 Cette mesure liée aux cyber-rançons « sera partie intégrante du projet de loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (LOPMI) », ajoute le ministère de l’Économie.  Si certaines rançons peuvent atteindre plusieurs millions d’euros, la moyenne des montants demandés se situe autour de 6 400 € en 2021, en hausse annuelle de 50 % sur les cinq dernières années.

🦾 Si les assurances et le gouvernement se montrent favorables au remboursement, l’Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d’Information (ANSSI – Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information) prône de son côté une interdiction, emboîtant le pas d’un rapport parlementaire publié fin 2021 et porté par la députée LREM, Valéria Faure-Muntian.  Certaines critiques alarmant le gouvernement sur le risque d’escalade des cyberattaques en cas de paiement des rançons. Rappelons que le marché de l’assurance cyber ne représente que 219 millions d’euros de primes en 2021, soit 3,9 % du marché de l’assurance dommages des professionnels en France.

La réaction de Guillaume Poupard, directeur de l’ANSII

Désabusé, Guillaume Poupard, directeur de l’ANSSI, a réagi ce matin avec humour à l’annonce en commentaire d’une publication LinkedIn. En effet, l’agence prône de son côté une interdiction ou, à minima, un « encadrement strict ».
Conditionnée à un dépôt de plainte, la mesure exprime la volonté du gouvernement de ménager les PME et TPE touchées par des cyberattaques.
Alimentation de la criminalité et déresponsabilisation des acteurs, la communauté #cyber a vivement réagi à la mesure et aux dangers qu’elle peut représenter.

Une interrogation sur le rôle de l’état comme amplificateur de risques

Le législateur-régulateur a contribué et contribue à la diffusion de ce que M. Power appelle l’image d’un monde plus risqué et l’ont amplifiée. Ils amplifient la notion de responsabilité du dirigeant en cas de négligence.

Le concept d’amplification sociale du risque suggère que les risques sont amplifiés et instrumentalisés par des institutions telles que le régulateur-législateur et les médias. Le rôle du régulateur-législateur a commencé en France avec la Loi de Sécurité Financière…les lois, règlements, normes n’ont cessé de se multiplier.

Voir Ouvrage d’Aubry et Dufour : « Risk Management. Organisation et positionnement de la Fonction Risk Manager. Méthodes de gestion des risques ; p.53-65.

👉  https://librairie.gereso.com/livre-entreprise/riskmanagement-fris2.html

Analyse des Risques : une façon d’analyser l’ampleur des risques ou comment parler de l’ampleur des risques (2). Le risque géopolitique

L’actualité témoigne d’une ampleur inédite des risques sous l’effet des cinq facteurs à l’œuvre depuis les années quatre-vingt-dix, qui fait aujourd’hui de sa gestion une variable stratégique de la réflexion des organisations.

🏁 Un ouvrage / « Risk Management. Organisation et Positionnement de la Fonction Risk Manager. Méthodes de Gestion des Risques. » / Paru le 9 juin 2022 / Editions Gereso. https://librairie.gereso.com/livre-entreprise/risk-management-fris2.html

Sites FNAC…

Il s’agit de :

La 2ème édition de notre ouvrage « La Fonction Risk Manager. Organisation, Méthodes et Positionnement » (Editions Gereso, 2019)

Avec un titre plus « large » / La Fonction Risk Manager / La démarche de Gestion des Risques

 Avec de nouveaux exemples :

Comme, dans le chapitre I « Définition des notions et contextualisation de la Fonction Risk Manager, celui intitulé « Du Risque incendie au Risque éthique : l’incendie de l’usine Lubrizol »

Pour illustrer

  • l’imbrication des facteurs déjà mis en œuvre depuis les années quatre-vingt-dix
  • la transversalité du risque.

🎯 Aujourd’hui, après « Risque Ethique et Risque de Réputation » paru sur le blog (https://gestiondesrisques.net/), je vous propose un autre exemple à travers une analyse du risque géopolitique

  Mêmes facteurs : élargissement du domaine de la gestion des risques / subjectivité et perception du risque / amplification du risque par les médias / le régulateur-législateur / réticence des assureurs à l’assurer

Transversalité du risque : Géopolitique / Cyber-sécurité / Supply Chain

🏅Testez cette grille de lecture sur les risques du Top Ten des baromètres de risques –  cyber-risque/risque sanitaire… – ; sur les affaires – Incendie de l’usine Lubrizol…-.

Le risque géopolitique au centre des préoccupations

N° 13 dans le baromètre Allianz 2022 mais N° 4 dans le Top 10 des risques opérationnels / Enquête RiskIn, 2022. Sans surprise, il est en hausse de plusieurs places cette année.

🔄Un risque transversal

Ci-dessous un aperçu de l’enquête :

« L’invasion de l’Ukraine, les sanctions occidentales et la réponse russe entraînent une forte augmentation des risques liés à la cybersécurité et à la chaîne d’approvisionnement.

Le directeur des risques d’un grand gestionnaire d’actifs européen résume succinctement l’impact de la guerre dévastatrice de la Russie en Ukraine sur le profil de risque opérationnel de son entreprise : « Nous avons la guerre en Europe. Pas seulement de petits moments : des choses qui font entièrement bouger notre entreprise. » Et bien que les votes de l’enquête annuelle Top 10 des risques opérationnels de Risk.net aient été exprimés à l’avènement – dans un climat de détérioration des relations et de rassemblement des troupes russes aux frontières de l’Ukraine – la guerre et ses conséquences ont jeté une ombre horrible sur les résultats de cette année.

Le risque global d’une augmentation des cyberattaques parrainées par l’État en réponse aux sanctions est « une probabilité », déclare un responsable du cyber-risque. Cependant, l’impact de l’instabilité mondiale a des ramifications potentielles beaucoup plus larges pour le profil de menace de sa banque, ajoute le dirigeant : « Je ne prendrais pas seulement ce cas pour mélanger les deux entièrement – le risque géopolitique a [un] élément cyber, mais aussi la chaîne d’approvisionnement ». Et des éléments de résilience aussi. »

La résilience est la capacité à maintenir des services ou des opérations critiques pendant les périodes de perturbation. Les attentes ont été formalisées par les principes de résilience des régulateurs britanniques – qui devraient entrer en vigueur fin mars 2022 – et ont été testées dans le monde réel sous la forme de la pandémie de Covid-19, ainsi que la menace très réelle de pannes frappant les réseaux de paiement. Et d’autres éléments clés de l’infrastructure mondiale à la suite de l’invasion de l’Ukraine.

Ouvrage, disponible aujourd’hui 9 juin 2022, « RISK MANAGEMENT. ORGANISATION ET POSITIONNEMENT DE LA FONCTION RISK MANAGER. METHODES DE GESTION DES RISQUES. »

Professionnels qui souhaitez découvrir ou approfondir vos connaissances sur le Risk Management et la Fonction Risk Manager : un ouvrage, disponible aujourd’hui 9 juin 2022, « RISK MANAGEMENT. ORGANISATION ET POSITIONNEMENT DE LA FONCTION RISK MANAGER. METHODES DE GESTION DES RISQUES. »
🏁 Il est disponible aujourd’hui, 9 juin 2022 / Sur le site de GERESO Editions, collection Management https://librairie.gereso.com/livre-entreprise/risk-management-fris2.html
/ Sur les sites de la FNAC, AMAZON… 

🎯 Il s’agit de :
La 2ème édition de notre ouvrage 📖  « La Fonction Risk Manager. Organisation, Méthodes et Positionnement » / paru chez Gereso Editions / en 2019 / labellisé FNEGE dans la catégorie Manuel en 2020
✅ Avec un titre plus « large » / La Fonction Risk Manager / La démarche de Gestion des Risques
✅ Avec des ajouts :
👉 Une nouvelle période d’analyse / de 2019 à aujourd’hui
👉 L’intégration des nouveaux enjeux :
  • la loi sur le devoir de vigilance
  • le risque éthique et le risque de réputation
  • le risque cyber, le risque de fraude et leur gestion
  • le rôle du Risk Manager face à la crise sanitaire du Covid 19

👉 De nouveaux exemples

👓 Pour ceux qui découvrent notre ouvrage, vous y trouverez : 
✅ Un panorama complet de votre fonction (activité, place dans l’organisation, compétences), de la démarche de gestion des risques et de ses outils
✅ Des préconisations pour faire évoluer la fonction
✅ Une double approche académique et de terrain, au niveau du contenu, de nos parcours professionnels, des personnalités qui nous ont fait l’honneur de rédiger la préface et la postface.  

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